5ème rapport du GIEC: quid des impacts en Belgique?

9 octobre 2013

Après un résumé du “Summary for policy-makers” du 5ème rapport du GIEC, je vous propose un petit condensé des informations du rapport complet en ce qui concerne la Belgique. Le rapport complet – en anglais – faisant tout de même 2216 pages (que je n’ai pas toutes lues ;-) ) ! Ce rapport se concentre sur les bases physiques du changement climatique. Le rapport sur les conséquences, l’adaptation et la vulnérabilité aux changements climatiques n’est pas encore publié.

Impossible de résumer en quelques lignes un tel rapport! Il commence avec un résumé technique de 127 pages avec de belles figures (mise en vrac à la fin de la section). J’ai noté néanmoins des FAQ à travers le document qui apportent des réponses plus rapides aux questions que l’on pourrait se poser en filigrane lors de la lecture du rapport, comme par ex. “If Understanding of the Climate System Has Increased, Why Hasn’t the Range of Temperature Projections Been Reduced?”, If You cannot Predict the Weather Next Month, How can You Predict Climate for the Coming Decade?  ou “Are Glaciers in Mountain Regions Disappearing?”, etc. Le rapport se termine avec un glossaire de termes climatiques (annexe III) fort intéressant de 32 pages!

Concernant la Belgique, l’annexe I présente les projections régionales du changement climatique dans les différentes régions du globe. Ces projections utilisent un ensemble de simulations de modèles climatiques, qui sont construits selon différents scénarios d’émissions de gaz à effet de serre et des autres forçages radiatifs (Representative Concentration Pathways – RCP) selon différents scénarios socio-économiques. Aux pages 2091 et 2092, nous avons les cartes des changements de températures en Décembre-Février et Juin-Août  relativement à 1986-2005 à 3 horizons de temps: 2016-2035, 2046-2065 et 2081-2100. D’après les projections, la Belgique est relativement épargnée par le réchauffement aussi bien hivernal qu’estival.

IPCC_AR5_figAI36

Aux pages 2093 et 2094, nous avons les mêmes cartes quant aux changements de pluviométrie. Nous sommes encore dans de grandes incertitudes quant à ceux-ci pour le petit territoire belge (zones hachurées). Enfin, il reste que ces projections ne peuvent être suffisamment détaillées pour appréhender la possibilité des évènements extrêmes. Comme le montre la figure suivante (Histogramme des valeurs moyennes des températures des étés observées (bleu) et projetées en 2090 (rouge) in Battisti, Science, 2009), c’est surtout la variabilité accrue du climat qui sera la cause de l’augmentation des évènements extrêmes. Un écart-type est souvent plus important qu’une moyenne…

Battisti_Science_2009

Julien